Technique chirurgicale mini invasive à visée diagnostique ou thérapeutique de la cavité thoracique, pelvienne ou abdominale.
Contre indications : l’insufflation abdominale est contre-indiquée en cas de problèmes respiratoires, cardiologiques ou neurologiques, notamment pneumothorax, état de choc non compensé, glaucome, hypertension intra crânienne, shunt de Levine ou valve ventriculo-péritonéale.
La colonne vidéo est composée de plusieurs éléments (les photos ne sont que des illustrations, les éléments dépendent des laboratoires):
L’optique :
Permet la visualisation à distance d’une image à l’aide d’un facteur de grossissement.
L’optique est composé de fibres de verre (pour conduire la lumière) entourées d’une gaine métallique. Il est fragile, très sensible aux chocs ou aux chutes. Passe à l’autoclave, dans une boîte séparée du reste des instruments. Il est possible de le réparer.
Existent en plusieurs angulations :
Câble de lumière froide :
C’est un réseau de fibre de verre entouré d’une gaine en plastique souple. Il permet de relier l’optique à la source de lumière froide. “Froide” est un faux ami, en effet, la lumière chauffe à l’utilisation. Il est conseillé d’éteindre la lumière quand l’optique n’est pas dans le corps du malade et posé sur les champs (risque d’incendie des drapages opératoires).
Source de lumière :
Plusieurs sources différentes existent :
- Xénon : très puissant, permet une utilisation de 400 à 900 heures. C’est le plus courant.
- LED : de puissance variable, permet une utilisation de 25 000 heures. Nouvelle technique qui nécessite une bonne ventilation.
L’intensité de lumière est variable et peut être réglée sur la console.
Caméra et processeur :
Tête de caméra compatible avec l’optique et le processeur.
Consommable : housse de caméra
Ecran ou moniteur vidéo :
Permet d’afficher l’image finale. Le positionnement du moniteur est fondamentale pour une bonne chirurgie. On essayera de le mettre toujours en face du chirurgien (qu’il n’ait pas à tourner la tête), en réglant la hauteur et à une distance égale à 6 fois la longueur de la diagonale de l’écran.
L’insufflateur :
Cet appareil permet de piloter le débit en CO2 en fonction de la pression intra-abdominale (généralement à 12 mmHg) ou intra thoracique (à environ 5 mmHg). Sur ce type d’insufflateur, le débit de gaz est continu. L’insufflation de gaz sert à libérer un espace suffisant pour visualiser la zone à opérer et permettre le passage et la manipulation des instruments.
L’insufflateur indique :
- la pression intra abdominale ou intra thoracique (mmHg)
- le débit d’insufflation (L/min)
- le volume de gaz insufflé (L)
- le volume de gaz disponible
Précautions d’utilisation :
- Insufflateur plus haut que la cavité pour éviter le reflux des fluides et de particules dans l’appareil
- Affichage visible par l’opérateur
- Purge de la tubulure d’air avant la connexion au trocart (risque embolie gazeuse)
- Pression d’insufflation la plus faible possible (risque troubles hémodynamiques)
- Prévoir une bouteille de rechange pour chaque procédure
- A la fin de la procédure, évacuation au maximum du CO2 de la cavité pour limiter les douleurs post-opératoires
- Risque hypercapnie et embolie gazeuse
Consommables : gaz, tubulure, filtre.
AirSeal :
Nouvelle génération d’insufflateur, permet une insufflation à haut débit et basse pression. Il est composé de 3 modes :
- Mode AirSeal : permet un pneumopéritoine stable et optimisé (10 mmHg), favorise l’évacuation des fumées, permet un accès sans valve si utilisé avec un trocart Airseal.
- Mode évacuation des fumées : insufflation haut débit et facilite l’évacuation des fumées, ce qui permet une meilleure exposition
- Mode insufflation standard : insufflation haut débit.
Consommables : gaz, tubulure, trocarts.
Chariot :
Doit permettre une bonne ergonomie en superposant les éléments, tout en conservant une bonne ventilation pour permettre leur refroidissement.
Il est déconseillé de brancher d’autres éléments que ceux de la colonne dessus.